Autrement dit « une case en moins ». Diplômé de « Sciences des Textes » de l’université de Paris VII, j’ai cru être capable de remplir mon attestation de sortie. Quelle prétention ! Comment oser vouloir comprendre une énumération de situations  à cocher non exhaustives (et tant mieux), exclusives les unes des autres alors qu’elles peuvent être complémentaires ? Un jeu de la Française des cons à 135 euros. Faites-vous aider en cas d’addiction.

Une promenade à pied. A priori pas besoin d’attestation à moi-même. Rassurant car je ne souffre pas de schizophrénie. Mais je voulais dans le même temps sortir mon chien. A remplir la case 8 :  je cite « déplacements brefs autour du domicile pour les besoins des animaux de compagnies » avec cette note qui éclaire tout : la distance autorisée pour ces évènements peut varier. Ah ?  Qui peut le plus peut le moins ? Pas sûr. Mon chien ne comprend pas. Moi non plus mais c’est normal puisqu’on me prend pour âne : 10 km ? 1 km ? 1 heure ? Jusqu’à 19 H ?

J’essaie de réfléchir. Je peux me promener (pas seulement dans ma tête, en extérieur aussi), sans attestation. Mon chien, lui ne dispose pas de l’option promenade, seulement de celle d’un déplacement bref pour ses besoins qui, selon l’administration, ne sont pas les mêmes que les miens.  J’essaie quand même de comprendre. Si l’on pratique une activité solitaire qui n’est pas sexuelle comme le jogging, pas besoin d’attestation. Nous constatons  que l’être surnaturel « non genré » en tenue fluo court sans se demander après qui ou après quoi. En revanche, il faut une attestation car si l’autorité voit mon chien pisser, le doute est permis : que fait-il ? Seule une attestation peut lever le doute (et la patte).

Monsieur la Premier Ministre, s’il vous plait. Marianne partage mon avis. Revenons à la case départ