On ne doit plus dire « second tour » mais deuxième tour … en attendant le troisième !

Il est des cocktails (58% et 42% d’édulcorants) qui donnent la gueule de bois car précédés… par la langue de bois. Comme cette élection qui n’est pas « hexabanale ». Celle d’un président de tous avec personne ! Moi, j’ai voté -hélas et tant mieux, j’y réfléchis-  Macron (forcément et seulement au second tour) et pour cela j’ai dû en boire des alcools forts plus que de raison et même d’oraison. Je voulais voter blanc mais j’ai beaucoup aimé mon grand -père et ma grand-mère. Je ne voulais pas les voir mourir une nouvelle fois par amnésie et puis, comme le disent les paroles de deux grands révolutionnaires de la chanson (les plus anciens se souviendront), « toi, tu ne changes pas, tu es comme le prix des allumettes ».  Telle fille, tel père ! Alors oui, avec ou sans allumettes,  « mettre le feux »  comme le chantait notre Johnny  national qui lui, pouvait rassembler, cela se comprend. Le feu est là, depuis des longtemps.  D’un côté, Macron qui confond un feu de cheminé avec un brasier national. De l’autre, Le Pen, héritière grâce aux idées humanistes de son père des ciments Lambert qui se présente comme l’égérie de la France qui souffre… de la construction peut-être. A tour de rôle, lui, elle, un souffle ou un cracha sur ceux qu’ils ne représentent ni l’un ni l’autre mais qu’ils racontent avec conviction. Tout dépend de la présence ou non des caméras. Cracher ou souffler, de toute façon ranime la flamme.

Justement ou plutôt Saint-Just (ement), si on a évité le bordel avec l’Europe, l’isolement de la France, la flamme se nourrit du vent qui fait tourner les girouettes. Avec 58% et 42% peut-on ignorer les quelques 28% qui ne sont pas allés voter ? Dans mon département, le plus pauvre de France, peut-on faire comme si un électeur sur deux ne s’était pas rendu aux urnes, sans se demander pourquoi ?

Le chef d’Etat réélu va-t-il devenir le président le République, le président des Français ? Les législatives nous le diront, la rue aussi qui chantera  d’une manière ou d’une autre, « si je montre mon derrière, c’est la faute à Voltaire, si je méprise les bobos, c’est la faute à Rousseau ». Pardon Gavroche.

Patrick Lelong