Pierre Dac l’affirmait à juste raison : « il faut mieux prendre ses désirs pour des réalités que son slip pour une tasse à café ». Les mesures sanitaires restrictives et nos dirigeants sans vessie lui donnent tord. De quoi saisir le Conseil constitutionnel pour poser cette question fondamentale : « Où pisser, sans cafés ? ». C’est un problème de constitution, n’est-ce pas ? La compétence de cinq prostates expérimentées et quatre glandes de Skène sauront « contenir » la réponse. Mais faîtes vite, messieurs et mesdames, s’il vous plait !

Hier, avec mon amie nous avons bon train (plutôt RER, métros et bus) traversé Paris. Impossible de trouver un lieu d’aisance, belle expression du passé. Hommes et Femmes et Femmes et hommes s’en trouvent bafoués dans leur dignité la plus élémentaire. L’intimité et la nécessité des toilettes sont traditionnellement assurées par les cafés pour une « miction » de service public. Et ce gouvernement nous interdit cette liberté essentielle qui conditionne toutes les autres. « Sans la liberté d’uriner et de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur…Et pourtant, j’avais beau marcher… Dans ma tête, obsédante, cette belle expression désuète et rassurante, « juste quelques instants, c’est occupé ».

Prendre des vessies pour les lanternes, une expression d’une autre époque. Mais nous sommes loin des lumières et je me retiens. Pour ne pas perdre une goutte de culture et m’occuper l’esprit car ma vessie est pleine, je scande une épigramme du poète Latin Martial : « Auto me Vesicam contra qui venit esse putat », ce qui dans un langage continent signifie « Celui qui vient vers moi pense-t-il que je suis une vessie ? ». A moi, compte, deux mots : Pi-Pi !