« C’était terrible… Enfin libre… Quelle souffrance…Insupportable… ». Non, il ne s’agit pas de témoignages d’otages qui ont réussi à échapper à leurs bourreaux.  Non, ce ne sont pas des cris arrachés  du fond des geôles de Syrie ou de Corée du Nord. Ces plaintes, ces témoignages poignants, viennent d’un monde de l’extrême où la souffrance est quotidienne :  la France !

Loin de nous, le « J’accuse de Zola », la commune, la terreur, l’occupation étrangère, la Co(vide) nous a remplis de l’insoutenable : les camps de télétravail, le journal télévisé de la résistance  de tous les instants, la privation d’apéro… Nous fûmes à deux doigts du suicide par paracétamol mais nous avons résisté. La France outragée, brisée, martyrisée est enfin libérée par cet acte héroïque, le départ en vacances !

Chaque jour, un variant nous rappelle de belles destinées du passé et leur danger : variant brésilien, indien, sud-africain…  Mais jamais on n’ose citer l’invariant crétin. Et pourtant, nombreux sont les  nouveaux vaccinés qui  tombent le masque en même temps que le maillot. Les gestes barrières, les mains nettoyées avant de tripoter les produits du super marché, tous ces gestes primitifs sont abandonnés par beaucoup. Il est né le divin vaccin. Une chose est sûre : l’invariant crétin ne mute pas, il triomphe. Le vaccin protège le véhicule mais pas les erreurs de conduite.

Alors, les vacances ou la vacance estivale du virus ?