Tous unis contre le racisme…Le rêve vire au cauchemar quand, selon la formule de Victor Hugo « la foule trahit le peuple ». Des marches pacifistes, dignes, porteuses d’avenir sont détournées, salies, rendue inaudibles par des anonymes plus soucieux d’en découdre avec la police, d’incendier des magasins que de porter haut et forts les droits de l’homme.

Pour eux, seuls le prétexte et l’opportunité comptent. C’est l’occasion de faire leurs courses, à prix cassé. N’en doutons pas, la cause du peuple n’est pas celle de la foule. Elle la piétine.

La foule manipule quand elle provoque la police avec barres de fer et cocktails Molotov. Le peuple construit quand il invite les policiers à poser un genou à terre pour condamner ensemble les violences racistes. C’est ainsi que Gandhi a fait plier l’Empire britannique.  Quand la foule traite de « vendu » un policier noir, elle le méprise, le provoque, nous insulte tous. Elle est raciste. Que dirait-on d’une police qui ne représente pas toute la diversité de notre République ?

Le racisme est un crime. La foule qu’elle soit identitaire, communautariste est son bras armé. Elle provoque. Elle hait. Elle détruit et protégée par son anonymat revient toujours, sournoisement faire son petit marché des revendications du peuple. Ne l’oublions pas, la République, ce n’est pas elle !

Patrick Lelong