En levant le pied aussi. Bientôt les vacances, ce bras d’honneur au Covid, ce rendez-vous historique et hystérique pour reconstruire notre pays. Sentez cette atmosphère de fêtes digne des premiers congés payés. Soyons ces résistants anonymes, ces soldats inconnus de la consommation, tête haute même masquée, mains propres hydro alcoolisées. Desserrons tous (et toutes) les crans de notre ceinture ! Consommons non plus cinq fruits et légumes espagnols par jour, mais vingt fruits et légumes français, non plus trois verres de vin par semaine mais deux bouteilles au quotidien plus une de cidre et de bière. En levant le coude, la France se redresse.  Prenons de bon matin le maquis des supermarchés des stations balnéaires. A défaut du Vercors, le verre encore…

Il nous faudra pédaler dans la choucroute, nous fritter dans le Nord, nager dans la bouillabaisse à Marseille et bien plus encore pour aider nos régions et nous en sommes capable. Consommons français, responsable, solidaire, agile, local, engagé et plus difficile sans se plaindre. Osons d’autres actions plus audacieuses que la « taxe Jean Valjean » ou les sempiternels tours de manège à pieds place de la République.

Transformons la France en un immense lieu de vacances. Comme au club Med, changeons la monnaie. Je propose le coquillage, celui qui permet de tout consommer dans son village de vacances, dans tout le beau et vaste pays de Jean-Pierre Pernaut. Et oui, si le salaire est versé non plus en euros mais en coquillages, nous dépenserons notre budget vacances avec bonheur et sans compter. Nous gagnerons si nous avons confiance. Des coquillages, il fallut qu’ils le crussent assez.