On comprend aisément que Covid, hygiène et prévention forme une « trinité laïque ». Il en va du salut des plus fragiles. Mais la communion du virus et de la morale reste un mystère.  Pourtant, c’est un fait, la deuxième vague est bien là et c’est celle de l’ordre moral. Les seuils d’alerte sont franchis. Fermeture des bars dans des départements entiers. Il est parfois possible de prendre un café, une eau minérale presque sous le manteau mais pas un verre de vin ou une pinte de bière. Et dans les restaurants, il faut laisser ses coordonnées, son identité. Après Coca, Mac Do, Uber, c’est le puritanisme américain et ses « manières » qui s’invite chez nous. Ma « honte d’Amérique ». On se croirait dans l’UTAH, cet Etat tenu par les Mormons. Pas de vente d’alcool (sauf dans les établissements accrédités où le commerce du péché reste très prospère), accès facilité à l’identité pour connaitre la filiation de chacun dans l’attente du règne de Dieu. C’est la conception millénarisme des uns contre les mille sabords des autres. Et le virus dans tout cela ? A-t-il choisi son camp ? Dans les cafés où naturellement une distance d’hygiène est de facto à peu près respectée ou dans les fêtes privées, arrosées, où l’on transpire, postillonne, « collés-serrés » les uns contre les autres ? Dans les petites villes plutôt épargnées où des évangélistes se réunissent par centaine pour plaire « Adieu ? » ? Il est vrai qu’il existe deux versions du virus : La covid privé et la Covid publique. Rappelons que pasteur et pasteurisé ne sont pas synonymes. Seuls le pasteurisé est dépourvu de virus. A quand le vaccin contre la bêtise ?